Après avoir dévoré le premier tome de la saga Blackwater de Michael McDowell, je n’ai pas hésité une seconde avant de découvrir la suite avec Blackwater Tome 2 La Digue. Cette fresque familiale fantastique et horrifique m’avait tout de suite happée grâce à son atmosphère gothique. Si le tome deux possède un rythme légèrement différent, la magie a de nouveau opéré : j’ai dévoré le livre en quelques jours.
Avant-propos : Blackwater est une saga en six volumes écrite par Michael McDowell et publiée pour la première fois de janvier à juin 1983. Inédit jusqu’à présent en français, Blackwater est traduit en 2022 par Yoko Lacour et Hélène Charrier et édité aux éditions Monsieur Toussaint Louverture. Si vous n’avez pas lu le tome précédent, Blackwater Tome 1 La Crue, cette chronique du tome 2 risque de comporter des spoilers sur l’intrigue du premier livre.
Résumé
Tandis que la ville se remet à peine d’une crue dévastatrice, le chantier d’une digue censée la protéger charrie son lot de conséquences : main d’œuvre incontrôlable, courants capricieux, disparitions inquiétantes. Pendant ce temps, dans le clan Caskey, Mary-Love, la matriarche, voit ses machinations se heurter à celles d’Elinor, son étrange belle-fille, mais la lutte ne fait que commencer.
Manigances, alliances contre-nature, sacrifices, tout est permis. À Perdido, les mutations seront profondes, et les conséquences, irréversibles.
Un bras de fer
Alors que la ville tente de se remettre de la crue qui a englouti une partie de la ville, Perdido lance le chantier d’une digue pour protéger ses habitants et son économie. Étonnement, la rivière n’est pas si facile à dompter. Pendant ce temps, Mary-Love, la matriarche du clan Caskey, continue sa guerre ouverte contre sa belle-fille Elinor, mais celle-ci est déjà prête à riposter. A présent, tout est permis et chaque action aura ses conséquences.
Blackwater Tome 2 La Digue de Michael McDowell s’ouvre avec un nouvel enjeu : la construction d’une digue pour empêcher qu’une nouvelle crue submerge la ville. Bien évidemment, ce projet n’est pas au goût de tous les personnages et cela tisse un fil conducteur réussi sur ce roman. Comme je le soulignais dans ma chronique sur le premier tome, dans Blackwater les femmes ont le pouvoir et se livrent une guerre sans merci, chacune avec ses propres armes. Dans Blackwater Tome 2 La Digue, on assiste à une animosité croissante entre Mary-Love, la matriarche des Caskey, et Elinor, sa belle-fille inquiétante au pouvoir croissant sur la ville. Mais ce deuxième livre va au-delà de cette rivalité et, tout en transition, permet de poser les bases de nouvelles relations qui, elles aussi, risquent de se révéler dévastatrices par la suite.
Un rythme différent
Ce tome possède un rythme plus lent que le premier, mais tout aussi prenant à mon goût. Avec Blackwater, il ne faut pas s’attendre à une histoire pleine de rebondissements en continu de type roman horrifique plein d’hémoglobine. A l’inverse, l’histoire est ici lente et insidieuse, à l’image de la Perdido boueuse qui semble imprégner l’air de chaque maison de la ville. Blackwater Tome 2 La Digue est un tome de transition, pourtant, je ne me suis pas du tout ennuyée lors de la lecture, au contraire. Le temps avance et l’on apprend à mieux cerner les personnages principaux. Michael McDowell profite d’ailleurs de ce livre pour en introduire de nouveaux et poser les bases d’intrigues primaires et secondaires qui prendront sans doute de l’ampleur.
[…] quand je suis arrivée à Perdido, j’ai cru que j’allais être heureuse. J’ai cru que j’allais être heureuse pour le reste de ma vie.
– Personne n’est heureux aussi longtemps
L’ambiance de ce deuxième tome est particulièrement réussie, elle a parfaitement marché sur moi. L’atmosphère humide et collante de la Blackwater et de la Perdido imprègne les pages de chaque chapitre. On ressent l’humidité dans l’air, l’odeur âcre de l’eau boueuse des deux rivières qui semblent jeter un regard noir sur la ville qui abrite les personnages. Blackwater Tome 2 La Crue est avant tout un roman à atmosphère, parfait témoin du genre southern gothic qui me plaît tant.
Comme pour le premier tome, les chapitres s’enchaînent sans effort et le livre se dévore. Il m’a fallu très peu de temps pour en venir à bout et une fois la dernière page tournée, je n’ai pu m’empêcher de réfléchir à ce qui m’attend dans le tome suivant. L’aspect roman feuilleton est parfaitement maîtrisé par l’auteur qui sait jongler entre l’atmosphère, l’intrigue et les personnages. Une scène en particulier a réussi à marquer mon esprit, dans laquelle Elinor se dévoile davantage. C’est d’ailleurs là la force de cette saga : faire croire qu’avec un rythme maîtrisé, tout se passera de façon linéaire. Mais l’auteur n’hésite pas à nous rappeler, avec quelques scènes clés qui cassent le rythme, qu’il s’agit avant tout d’une histoire horrifique.
En bref, une suite toujours aussi prenante
En bref, Blackwater Tome 2 La Crue de Michael McDowell a été une excellente lecture. Tout comme pour le premier tome, j’ai adoré suivre la famille Caskey, ses querelles et ses vengeances. Les personnalités de chacun se développent, leurs contours sont de plus en plus clairs et détaillés, tandis que de nouveaux personnages entrent en scène apportant avec eux le vent d’une nouvelle ère pour Perdido. C’est sans aucune hésitation que je me lance, à la suite de cette lecture, dans le tome suivant : Blackwater Tome 3 La Maison.
Pour résumer
Avez-vous déjà entendu parler de la saga Blackwater de Michael McDowell ? Si vous avez déjà lu le tome 2, qu’en avez-vous pensé ?
Si le livre vous intéresse, vous pouvez le retrouver ici.
Auteur : Michael McDowell (américain) – Genre : Fantastique – Date de publication originale : 1983 – Editions : Monsieur Toussaint Louverture – Nombre de pages : 244
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