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Blackwater T1 La Crue de Michael McDowell : le début promettant d’un roman feuilleton

Avis lecture Blackwater Tome 1 La Crue de Michael McDowell

J’ai tendance à fuir lorsque j’entends un peu trop parler d’une sortie littéraire en particulier. Je préfère en général laisser l’effet de masse retomber avant de me plonger dedans, pour ne pas avoir trop d’attentes. Cependant, ce n’est pas ce que j’ai fait avec Blackwater T1 La Crue de Michael McDowell. Depuis l’annonce de sa publication en avril 2022, je n’attendais que ce moment. Pourquoi ? Car il s’agit d’une fresque familiale fantastique et horrifique saupoudrée d’une ambiance un brin gothique. Si vous suivez ce blog depuis quelques temps, vous savez alors qu’il s’agit précisément du genre de lecture que j’aime. Et avec Blackwater, Michael McDowell tient toutes ses promesses.

Avant-propos : Blackwater est une saga en six volumes écrite par Michael McDowell et publiée pour la première fois de janvier à juin 1983. Inédit jusqu’à présent en français, Blackwater est traduit en 2022 par Yoko Lacour et Hélène Charrier et édité aux éditions Monsieur Toussaint Louverture.


Résumé

Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l’Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l’implacable crue de la rivière Blackwater.
Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s’apprêtent à se relever… mais c’est sans compter l’arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d’une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble être de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey.

 


Bienvenue à Perdido

Lorsqu’en 1919, les eaux de la rivière submergent la petite ville de Perdido au sud des Etats-Unis, c’est une véritable tragédie. Au milieu de celle-ci, la famille de riches propriétaires Caskey tente de faire face aux dégâts provoqués par la crue pour se relever. Dans ce tumulte, apparaît une jeune femme mystérieuse qui ne ressemble à aucune autre : Elinor Dammert. Si les habitants sont tous curieux de la connaître, personne n’arrive parfaitement à reconstituer son passé. Le plus étonnant ? Elle semble dangereusement s’immiscer au sein de la famille Caskey.

Si le synopsis de Blackwater de Michael McDowell paraît simple, il est surtout efficace. On sait tout de suite une chose : un grand mystère entoure le personnage d’Elinor Dammert que personne ne semble réussir à cerner, pas même le lecteur. La Crue est le premier tome de la saga Blackwater et permet de rencontrer les membres de la famille Caskey pour comprendre la vision qui est propre à chacun sur la petite ville de Perdido, la crue, et le plus important, la nouvelle arrivante qui semble se rapprocher un peu trop de la famille.

Une écriture fluide

Ce qui m’a tout de suite étonnée lorsque j’ai commencé ma lecture de Blackwater T1 La Crue de Michael McDowell, c’est l’écriture. Tout en fluidité et en agilité, elle permet de se plonger tête la première dans le récit dès les premières pages. On entre tout de suite dans le vif du sujet et j’ai adoré ça. On sent que l’histoire a été écrite sous forme de feuilleton et le rythme est bien présent. Chaque chapitre apporte son information propre qui aide à bâtir une intrigue étonnante et surtout, fascinante.

Certains secrets sont destinés à mourir.

Ma première peur lorsque je me lance dans une saga familiale, c’est de me perdre dans les personnages. En général, cela arrive peu souvent si chaque personnage à des contours bien définis qui permettent de facilement l’identifier au milieu de son arbre généalogique. Avec Blackwater, c’est réussi ! On s’y retrouve très facilement dans la famille Caskey et chacun se distingue des autres par un caractère et des manières d’agir qui lui sont propres. Le travail sur les personnages est bien présent et c’est un vrai plaisir pour la lecture : les pages défilent de plus en plus vite à mesure que l’on apprend à connaître la famille Caskey.

Un enjeu : le pouvoir familial

Un des aspects qui m’a le plus intéressé dans Blackwater T1 La Crue de Michael McDowell, est l’organisation matriarcale de la famille Caskey. En effet, ici, toute la famille s’organise autour d’une figure féminine forte : celle de Mary-Love qui mène son clan d’une main de fer avec un caractère affirmé. L’arrivée d’Elinor Dammert, parfaite inconnue qui réussit facilement à s’immiscer dans le quotidien de sa famille ne va pas passer inaperçu. J’ai adoré cette dualité entre les deux femmes qui cherchent, chacune à sa manière, à prendre le dessus sur l’autre tandis que les membres du clan restent en retrait pour observer. Le pouvoir familial tourne autour de deux femmes que tout oppose et cette tension est plus que bien exploitée, elle rend la lecture savoureuse. 

Outre le bras de fer entre les personnages féminins, le roman est un exemple parfait d’une horreur lente et oppressante. L’auteur réussit parfaitement son coup en tenant le lecteur en haleine grâce à son écriture affutée et en distillant assez d’éléments horrifiques lents et précis qui font l’effet d’une douche froide. 

En bref, un premier tome réussi

En bref, j’ai beaucoup aimé ma lecture de Blackwater T1 La Crue de Michael McDowell. Ce premier livre est une parfaite introduction à une fresque familiale qui semble prendre de l’ampleur. Entre roman historique et fantastique, l’auteur tire l’épingle du jeu à travers un rythme addictif et des chapitres très bien découpés. C’est une lecture sans prise de tête avec un univers dans lequel j’ai très hâte de me plonger à nouveau.  Sans hésitation, je lirai le tome deux dès qu’il sera entre mes mains.

Pour résumer

Avez-vous entendu parler de Blackwater de Michael McDowell ?

Si le livre vous intéresse, vous pouvez le retrouver ici.


Auteur : Michael McDowell (américain) Genre : Fantastique  – Date de publication originale : 1983 – Editions : Monsieur Toussaint Louverture – Nombre de pages : 256

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3 Comments

  • Reply
    bennybooks
    15/05/2022 at 10:17

    Tu m’as donné encore plus envie de le lire. Mais je lirais quand même American gods avant. Je pense que je vais attendre la fin de la publication pour tout lire.

    • Reply
      Parlons fiction
      15/05/2022 at 11:09

      Avec American Gods et Blackwater dans ta bibliothèque, tu as de belles lectures en perspective pour les semaines à venir 😊

  • Reply
    Caroline Leblanc
    15/05/2022 at 13:19

    Merci pour cette chronique qui donne envie de découvrir toute la saga 🙂

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