Je suis une légende de Richard Matheson : les vampires prennent le dessus

Richard Matheson est un auteur dont j’ai régulièrement entendu parler dans ma vie de lectrice, souvent comme une référence. L’année dernière, je le découvrais pour la première fois avec La Maison des Damnés, un roman d’horreur construit autour d’une maison hantée. Ce fut un flop pour moi. Pour autant, je souhaitais découvrir une autre partie de son œuvre et me donner une seconde chance de l’apprécier avec son roman Je suis une légende. Si je connais bien le film du même nom dans lequel Will Smith joue le personnage principal, je sais aussi que l’œuvre originale de Richard Matheson n’en est pas le reflet. Et pour cause, l’histoire est radicalement différente. C’est donc avec beaucoup d’intérêt que je me suis plongée dans cette histoire publiée pour la première fois en 1954. Si la lecture fut plus facile qu’avec La Maison des Damnés, je dois admettre que Je suis une légende n’a pas vraiment su me convaincre.

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Résumé

Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l’abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil… Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu’aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme. Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l’ultime survivant d’une espèce désormais légendaire.

 

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Une autre vision du vampire

Je suis une légende de Richard Matheson raconte l’histoire d’un être humain solitaire qui lutte pour sa survie dans un monde qu’il ne reconnaît plus. Une étrange épidémie a frappé l’humanité et sans qu’il réussisse à expliquer pourquoi, il est le seul être humain qu’il connaît à encore arpenter la Terre. Chaque nuit, les vampires viennent pour tenter de le transformer en l’un d’eux et chaque jour, il continue de lutter.

Jusqu’à présent, je n’avais jamais lu de roman post-apocalyptique sur une épidémie liée au vampirisme. J’étais donc particulièrement intéressée lorsque je me suis lancée à la découverte de Je suis une légende. J’ai d’ailleurs vivement apprécié cet aspect de l’histoire qui m’est apparu comme vraiment original et intrigant, notamment dans la recherche de l’origine de l’épidémie que poursuit le protagoniste principal. 

C’était dans ce contexte que ces créatures des ténèbres avaient surgi du Moyen Âge. Des êtres sans consistance ni vraisemblance, jusque-là consignés aux pages de la littérature romanesque. Les vampires symbolisaient le passé : le mélodrame épistolaire de Stoker, quelques lignes dans L’Ensyclopedia Britannica ou du grain à moudre pour les magazines à sensation et les producteurs de films de série B… Une vague légende qui se transmettait de siècle en siècle.

Eh bien, la légende était vraie.

Je suis une légende de Richard Matheson est un roman qui se lit très vite, les chapitres s’enchaînent facilement. On suit le personnage principal dans sa lutte pour survivre au quotidien. J’ai bien aimé l’aspect “scientifique” que l’auteur a tenté de donner à son roman. Si je ne suis pas particulièrement convaincue par ces explications, je trouve que donner du sens au vampirisme à travers la biologie est un angle intéressant.

Une sexualisation des corps dérangeante

Si j’ai lu ce roman rapidement, ce ne fut pas pour autant une lecture particulièrement agréable.  Ma précédente expérience avec un livre de Richard Matheson m’avait laissé un goût amer. J’avais été surprise et déçue par son roman La Maison des Damnés et son aspect visuel qui rendait le récit très classique et grossier. Cependant, j’avais envie de donner une autre chance à l’auteur en découvrant un second roman. Si j’ai passé un meilleur moment en compagnie de Je suis une légende, je dois admettre que ce n’est pas non plus le livre dont je garderai le meilleur souvenir.

On s’habitue à tout quand on n’a pas le choix.

Dans ce roman, j’ai eu du mal à m’attacher au personnage principal. Pour tout dire, j’ai même plutôt réussi à ne pas l’aimer du tout. Un point en particulier m’a beaucoup dérangée lors de ma lecture. Comme avec La Maison des Damnés, la sexualisation du corps de la femme est quasi permanente au cours des chapitres. Cela m’a empêché d’entrer dans le roman et de pouvoir en profiter. Certaines remarques du personnage principal vis-à-vis des femmes, ou certaines descriptions, paraissaient totalement déplacées et hors de contexte. Je me rappelle avoir été surprise plusieurs fois au cours de ma lecture sans réussir à comprendre l’origine de certaines lignes qui me paraissaient assez grossières sans rien apporter à l’histoire. 

En bref, un livre qui ne m’a pas vraiment plu

En bref, je suis contente d’avoir découvert Je suis une légende de Richard Matheson dont j’entendais si souvent parler comme référence littéraire. A présent, je sais ce qu’il renferme. Cependant, il ne s’agit pas d’une lecture que j’ai appréciée pour son contenu propre, car je n’ai pas réussi à m’attacher au personnage principal. A l’inverse, j’ai même été agacée par certaines lignes qui semblaient parfois hors de propos, notamment sur les femmes et les personnages féminins mis en avant. Au final, je me rends compte que j’ai rencontré les mêmes problèmes avec cette lecture qu’avec La Maison des Damnés du même auteur ce qui m’a empêché d’apprécier ma lecture.

Pour résumer

Avez-vous déjà lu Je suis une légende de Richard Matheson ? Qu’en avez-vous pensé ?

Si le livre vous intéresse, vous pouvez le retrouver ici.

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Auteur : Richard Matheson (américain) – Genre : Science-fiction  – Date de publication originale : 1954 – Editions : Folio – Nombre de pages : 240

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