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La maison des Damnés de Richard Matheson : une histoire qui m’a déçue

Avis lecture La maison des damnés de Richard Matheson

L’année dernière, je me suis plongée dans un récit de maison hantée que m’avait conseillé Benjamin du blog BennyBooks : La Maison des Damnés de Richard Matheson. Malheureusement pour moi, je n’ai pas aimé ma lecture. J’ai même longtemps hésité à écrire une chronique dessus, ne sachant comment poser mes mots par écrit pour parler de mon ressenti. Cependant, il est important de se souvenir qu’on ne peut pas toujours aimer ce qu’on lit. Il me paraît donc tout naturel de chroniquer le roman sur mon blog. Si j’adore les histoires de maison hantée, La Maison des Damnés n’a pourtant pas réussi à me séduire.


Résumé

Passer une semaine dans une maison réputée hantée depuis trente ans : telle est la mission confiée au Dr Barrett et à une équipe de spirites par un milliardaire mourant, qui veut savoir si son âme lui survivra. Mission que le parapsychologue s’empresse d’accepter, espérant bien ainsi triompher des « maléfices » et vérifier ses théories scientifiques sur l’existence d’une vie après la mort. Arrivés sur place, les investigateurs se rendent vite compte que le lieu est à la hauteur de sa réputation : résonnant des crimes et des orgies qu’elle a accueillis par le passé, la maison Belasco semble les attendre. Prête à posséder les audacieux qui oseront pénétrer en son sein…

 


Une histoire de maison hantée classique

Le pitch de départ est assez classique. Le Dr Barret et une équipe de spirites sont missionnés pour passer une semaine dans une maison réputée hantée. L’objectif pour le parapsychologue est simple : vérifier ses théories scientifiques sur la vie après la mort. Très rapidement, les personnages perdent le contrôle de leur quotidien et la maison semble s’animer autour d’eux. Ce résumé de La Maison des Damnés n’est pas sans rappeler The Haunting of Hill House de Shirley Jackson qui part du même postulat : une maison réputée hantée, un scientifique qui souhaite découvrir la vérité accompagné par des personnages au profil radicalement différent. Cependant, la similarité s’arrête ici. Là où l’histoire de Shirley Jackson était suggestive, celle de Richard Matheson mise sur le visuel.

C’est assez rare pour moi et cela ne m’était pas arrivé depuis quelque temps, mais je n’ai pas aimé ma lecture. Le résumé de La Maison des Damnés était prometteur, quoique déjà vu, et les premières manifestations de surnaturel aussi. Malheureusement, j’ai rapidement déchanté.

La maison était calme, mais quelque part se cachait quelque chose qui était toujours vivant, quelque chose qui possédait une assez grande force pour tuer.

Dans ce roman de Richard Matheson, je n’ai pas du tout accroché à l’intrigue qui ne me semblait jamais décoller. Tout me paraissait connu à l’avance, facilement anticipable, et je n’ai pas ressenti cette précipitation dans la lecture qu’on a lorsque l’on souhaite rapidement connaître la suite. Les personnages m’ont semblé assez plats, sans profondeur et cela m’a empêché de m’attacher à eux, ou même de m’y intéresser. Ils me semblaient exister pour le seul besoin de prendre leur place dans l’intrigue. Chacun semblait posséder une seule caractéristique propre pour se définir par rapport aux autres.

Une horreur visuelle qui en fait trop

Le point qui m’a le plus dérangé dans ce roman est la façon dont l’auteur a traité l’horreur. Bien évidemment, c’est un avis personnel. Je suis une grande adepte de l’horreur suggestive, psychologique et insidieuse. Ici, Richard Matheson opère d’une toute autre façon et je ne m’y étais pas attendue en me plongeant dans La Maison des Damnés. L’horreur est très visuelle, tout est décrit avec beaucoup de détails et cela me semblait parfois gratuit. Certaines scènes, certaines actions me semblaient être gores sans objectif précis sinon de donner un effet spectaculaire au roman. C’est quelque chose avec lequel je n’accroche pas.

Ce n’est pas sans raison qu’on a appelé cet endroit la Maison des Damnés. Elle a l’intention de nous tuer l’un après l’autre.

Globalement, La Maison des Damnés est un roman réservé à un public averti. Le gore et les descriptions de scènes de sexe sont nombreux et le livre n’est pas à mettre en toutes les mains. J’ai d’ailleurs eu du mal à lire certains passages dans lesquels la sexualisation de la femme m’a fait lever les yeux au ciel à plusieurs reprises. De ce point de vue là, on sent que le texte est daté : il a été publié pour la première fois en 1971.

Globalement, je n’ai pas frissonné une seule fois à la lecture du roman, je n’ai rien ressenti. L’aspect horreur “visuelle” me donnait l’impression que l’auteur cherchait à en faire toujours trop, ce qui faisait perdre crédibilité à l’intrigue. Le roman est très classique, sur le fond comme sur la forme.

En bref, une lecture décevante

En bref, La Maison des Damnés de Richard Matheson est une déception pour moi. Je n’avais encore lu aucune œuvre de l’auteur et je dois admettre avoir été assez étonnée de découvrir un texte sur une maison hantée avec lequel je n’accroche pas du tout. L’horreur visuelle décrite tout au long du roman m’a paru parfois grossière et les personnages survolés. L’intrigue en elle-même reste classique et ne s’émancipe pas des autres récits sur le même thème. J’essaierai sans doute à l’avenir de découvrir un autre roman de l’auteur, dans un genre différent, pour découvrir un autre aspect de son œuvre qui me plaira peut-être davantage.

Pour résumer

Avez-vous déjà lu La maison des damnés de Richard Matheson ? Qu’en avez-vous pensé ?

Si le livre vous intéresse, vous pouvez le retrouver ici.


Auteur : Richard Matheson (américain) Genres : Horreur, Fantastique  – Date de publication originale : 1971 – Editions : J’ai lu – Nombre de pages : 352

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