J’ai entendu parler pour la première fois du triptyque Les Métamorphoses de Marina et Sergueï Diatchenko il y a plusieurs années. À cet instant-là, j’ai tout de suite su que je le lirai. Le premier livre, Vita Nostra, était souvent cité pour être unique en son genre et j’aime particulièrement découvrir ce genre de roman qui sort de l’ordinaire. Je me suis donc lancée dans la lecture de Vita Nostra de Marina et Sergueï Diatchenko sans rien connaître de l’histoire, mais avec cette envie de me plonger dans l’inconnu. Un peu plus de 500 pages plus tard, je peux vous assurer que c’est chose faite ! Vita Nostra est un véritable ovni littéraire que j’ai adoré.
Avant-propos : Les métamorphoses est un triptyque. Chacun des trois livres dont il est composé peut se lire indépendamment des autres. Vita Nostra est le premier livre de ce triptyque.
Résumé
C’est dans le bourg paumé de Torpa que Sacha entonnera l’hymne des étudiants, à l' »Institut des technologies spéciales ». Pour y apprendre quoi ? Allez savoir. Dans quel but et en vue de quelle carrière ? Mystère encore. Il faut dire que son inscription ne relève pas exactement d’un choix : on la lui a imposée… Comment s’étonner dès lors de l’apparente absurdité de l’enseignement, de l’arbitraire despotisme des professeurs et de l’inquiétante bizarrerie des étudiants ? A-t-on affaire, avec Vita nostra, à un roman d’initiation à la magie ? Oui et non. On évoque irrésistiblement la saga d’Harry Potter et plus encore Les Magiciens de Lev Grossman. Mêmes jeunes esprits en formation, même apprentissage semé d’obstacles.
Un roman fascinant
L’histoire débute avec Sacha, une jeune fille en vacances pour l’été avec sa mère au bord de la mer. Elle profite de son quotidien en prenant ce qu’il a à lui offrir. L’année prochaine, elle sait qu’elle partira à l’université. Et c’est là qu’elle se trompe. Pendant cet été particulier, elle va être recrutée d’une façon très singulière par un inconnu aux lunettes noires pour intégrer l’Institut des technologies spéciales. Si personne n’a jamais entendu parler de cet institut, Sacha prend petit à petit conscience qu’elle n’a pas d’autre choix que de suivre cet homme inquiétant qu’elle ne connaît pas.
Sacha, tout ce qui est matériel n’a pas grande valeur. Ce qui a réellement de la valeur, c’est ce qui est au-delà, réfléchissez-y. Vous comprendrez, vous êtes une fille intelligente, je place beaucoup d’espoirs en vous.
Le résumé de Vita Nostra peut sembler assez vu et revu, c’est en tout cas ce que je pensais au départ. Et je vous arrête tout de suite : ne vous fiez pas au résumé. Oubliez tout ce que vous pensez savoir avant de vous plonger dans ce roman hypnotique. Pendant toute ma lecture, j’avais l’impression qu’un voile, une brume épaisse, s’était glissée entre mon esprit et l’histoire qui se déroulait sous mes yeux. J’avais l’impression que tous les événements se déroulaient au travers d’un prisme flou qu’il m’était impossible d’identifier. Tout comme Sacha, le personnage principal de l’histoire, j’appréhendais ce nouveau monde en partant de zéro sans rien comprendre à ce qu’il se passait, pourquoi cela avait lieu ou encore qui étaient certains personnages. J’ai été propulsée dans un univers dont je n’avais pas les codes. Et c’est là que Marina et Sergueï Diatchenko font fort : on ne comprend pas tout et pourtant, on est hypnotisé par l’histoire qui nous aspire pour ne plus nous lâcher.
Une histoire singulière
Le style d’écriture des auteurs est extrêmement agréable, à la fois entraînant et poétique. Il participe à cet envoûtement qui m’a tout de suite happée à la lecture du roman. Les noms slaves sont agréables, cela change de ce que j’ai l’habitude de lire en me plongeant dans un pays que je côtoie trop peu dans les livres, la Russie. Le roman a une construction particulière : oubliez les chapitres, il n’y en a pas. Pour autant, certains passages sont séparés les uns des autres par un astérisque ce qui contribue une fois encore à gommer ce que nous prenons pour acquis en tant que lecteur.
Le monde tel que vous le voyez n’existe pas. Quant à l’image que vous vous en faites, n’en parlons pas. Certaines choses vous paraissent évidentes et acquises, pourtant elles n’existent pas.
Vita Nostra est une histoire assez conceptuelle et je pense qu’il faut une bonne dose d’imagination pour l’aborder et l’apprécier. Pour ma part, j’ai adoré du début à la fin. Pendant une grande partie du roman, j’étais plongée dans un flou complet. Je ne comprenais pas, ou je n’étais pas sûre de comprendre, et pourtant j’avais cette envie toujours plus pressante de découvrir la suite de l’histoire. Un sentiment aussi malsain que captivant imprègne les premières pages du livre qui poussent tout de suite à vouloir en savoir plus. J’ai dévoré ce roman à l’allure si particulière et je ne regrette pas une seconde, quelle découverte !
En bref, un livre que je n’oublierai pas
En bref, Vita Nostra de Marina et Sergueï Diatchenko est un ovni littéraire qui m’a transporté dans un autre monde, au-delà des frontières de mon imagination. Je n’ai jamais rien lu de similaire. Le concept est plus qu’original et la narration, captivante. Il s’agit, sans aucune hésitation, d’une de mes plus belles découvertes de l’année. Je pense que Vita Nostra est un roman qui demande de se plonger entièrement dans son histoire et d’accepter ce qu’on lit pour s’en imprégner. Je ne suis pas encore sûre d’avoir saisi chaque passage du livre, mais une chose est certaine, il m’a fait réfléchir. J’ai déjà hâte de me plonger dans le deuxième livre de ce triptyque, Numérique, sorti récemment. J’espère retrouver ce même sentiment d’étrangeté, de non-sens et de fascination.
Pour résumer
Avez-vous déjà lu Vita Nostra de Marina et Sergueï Diatchenko ? Est-ce que ce roman vous intrigue ?
Si le livre vous intéresse, vous pouvez le retrouver ici.
Auteurs : Marina et Sergueï Diatchenko (ukrainiens) – Genres : Fantastique, Fantasy – Date de publication originale : 2007 – Editions : L’Atalante – Nombre de pages : 528
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