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Se méfier de l’eau qui dort de Julia Richard : un conte folklorique macabre

Avis lecture Se méfier de l'eau qui dort de Julia Richard blog littéraire Parlons fiction

J’ai découvert la plume de Julia Richard avec Paternoster, un thriller psychologique qui dépeignait de façon originale l’horreur de l’ordinaire. Il existe des autrices et des auteurs qui savent surprendre, et c’est exactement ce qui m’avait plu dans ce roman. Sans hésiter, je me suis lancée dans la lecture de son nouveau titre, cette fois-ci fantastique et young-adult : Se méfier de l’eau qui dort. A nouveau, j’ai été fascinée par ma lecture, mais d’une toute autre façon. Ici, place à un récit qui prend la forme d’un conte folklorique, une ode à la poésie et à l’amour familial.


Résumé

Schmutzheim est un petit village paisible au fin fond d’une vallée reculée. Astrid, dix-sept ans, y prend soin de son aïeul à la santé déclinante et de sa petite sœur Ingrid. Parvenant difficilement à joindre les deux bouts, les filles complètent leur activité fermière avec le commerce de remèdes artisanaux, ce qui leur vaut la réputation de sorcières et la méfiance de leurs voisins. Et alors que d’obscurs miracles se multiplient autour d’elles, combien de temps encore avant qu’elles ne soient désignées coupables ?


L’ère des miracles est de retour à Schmutzheim

Astrid a dix-sept ans et vit à Schmutzheim, un petit village reculé où elle veille autant sur sa petite sœur Ingrid que sur son grand-père vieillissant. Leur quotidien, rythmé par les travaux de la ferme et quelques remèdes à base de plantes livrés aux villageois, est paisible, bien que précaire. Jusqu’au jour où l’étrange s’invite dans leur vie. Des miracles, d’abord discrets, commencent à se manifester autour d’elles. Pourtant, Grand-Papy les avait prévenues : l’ère des miracles est de retour. Et avec elle, une noirceur bien plus inquiétante que la lumière qu’elle promet.

Le malheur se rassemble souvent en grappe, et la moisson semble particulièrement fructueuse cette année

Se méfier de l’eau qui dort de Julia Richard est tout sauf un roman young-adult traditionnel. Ici, tout semble en mouvement : les codes, les personnages… et la rivière. Comme avec Paternoster, l’autrice brouille les repères d’un genre en y intégrant sa voix personnel : une héroïne qui a la tête sur les épaules, une force obscure qui guide l’intrigue et un dénouement poétique.

Un rythme fluide

Moi qui apprécie rarement les personnages adolescents, j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre Astrid qui, du haut de ses dix-sept ans, cumule déjà un bon nombre de responsabilités. On sent qu’elle a dû grandir vite, et cela crée immédiatement une forme d’empathie à son égard.

Si j’ai dû prendre le temps de m’habituer à la narration à la première personne, avec laquelle je ne suis pas la plus familière, mais je suis très vite entrée dans ce roman. Il faut dire que l’histoire est envoûtante et les chapitres, plutôt courts, s’enchaînent les uns après les autres. Le rythme du récit n’est ni lent ni rapide, il suit un courant, constant, presque instinctif. Et on le suit aveuglément, comme attiré, sans un regard en arrière.

Une intrigue envoûtante

Dans Se méfier de l’eau qui dort, c’est un véritable conte folklorique et macabre qui prend vie. L’intrigue est originale et surtout poétique. Julia Richard évoque avec finesse la place des femmes dans une communauté, le pouvoir des mots et et la part d’ombre que chaque être humain peut dissimuler, ou révéler. Ici, pas de personnage tout noir ou tout blanc : les nuances de gris s’appliquent les unes sur les autres et composent un tableau troublant, où l’espoir et l’effroi cohabitent dans les rues d’un village bouleversé.

“[…] s’il faut se méfier de l’eau qui dort, gare à celle qu’on réveille.”

En bref, un roman original et poétique à découvrir

En bref, je garderai de Se méfier de l’eau qui dort un souvenir particulier, pour l’originalité de l’intrigue et la façon dont Julia Richard a su la raconter. Ce conte est aussi folklorique que macabre et poétique. Il souligne l’importance du courage et de la force de caractère, tout en laissant au lecteur une sensation flottante, étrange, comme après un rêve un peu trop réel. Si vous aimez les récits qui sortent des sentiers battus, c’est un roman pour vous !

Pour résumer

Notation 4 étoiles du blog littéraire Parlons fiction

Se méfier de l'eau qui dort de Julia Richard couverture

Avez-vous envie de découvrir Se méfier de l’eau qui dort de Julia Richard ?

Si le roman Se méfier de l ‘eau qui dort vous intéresse, vous pouvez le retrouver ici.


Autrice : Julia Richard (francophone) Genres : Young-Adult, Fantastique  – Date de publication : 2025 – Editions : HSM – Nombre de pages : 256

Livre reçu dans le cadre d’un service de presse

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2 Comments

  • Reply
    Emilie
    30/08/2025 at 13:07

    Une belle idée de livre a ajouter à la pile !

    • Reply
      Parlons fiction
      16/09/2025 at 10:16

      Il mérite vraiment le détour, surtout si tu aimes lire des choses un peu différentes de temps en temps 😊

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