Fan de romans gothiques, je n’ai pas hésité une seconde lorsque j’ai vu passer le résumé de la quatrième de couverture de La Reine du Noir de Julia Bartz. Un manoir isolé à la sinistre réputation, une autrice d’horreur solitaire et un concours d’écriture, le pitch de départ de La Reine du Noir était parfait. Malheureusement pour moi, plus j’avançais dans ma lecture, et plus j’avais l’impression que la quatrième de couverture m’avait induite en erreur. Si l’intrigue m’a donné envie de lire le roman jusqu’à la fin, j’en ressors plutôt déçue et surtout, perturbée.
Résumé
Pour beaucoup de lectrices, Roza Vallo est une romancière de génie, et peut-être plus encore, une sorte de gourou. Grâce à elle et à son livre La Langue du démon, nombre de jeunes filles et de femmes ont cessé de se considérer comme de petites créatures fragiles pour explorer leur côté sombre, pulsionnel, sexuel. Aussi, quand la grande prêtresse du roman d’horreur féministe décide d’offrir à cinq d’entre elles un séminaire d’écriture dans son manoir de Blackbriar, isolé au milieu des monts Adirondacks, les candidatures affluent. Peu importe que Vallo soit une figure controversée et que l’endroit traîne une sinistre réputation. Lorsqu’elle est sélectionnée, Alex, une jeune autrice, y voit la chance de sa vie. Mais quand Roza Vallo décide d’instaurer une compétition acharnée, les tensions sont rapidement exacerbées entre les concurrentes. Jusqu’au jour où l’une d’entre elles disparaît…
Une retraite d’écriture
Alex, jeune autrice qui se cherche dans l’écriture, est une lectrice et fan incontestée de Roza Vallo, une romancière reconnue pour son génie. Quand elle apprend qu’elle est invitée, avec quatre autres femmes, à la rencontrer chez elle à Blackbriar lors d’une retraite d’écriture, sa joie est immense. Voilà enfin sa chance d’affûter sa plume et de, peut-être, réussir un jour à se faire publier. Très vite, l’ambiance se dégrade dans le manoir à la sinistre réputation. Lorsqu’une des participantes de la retraite d’écriture disparaît, tout bascule.
En lisant La Reine du noir de Julia Bartz, je suis passée par beaucoup d’émotions différentes. Ce ne fut pas pour autant une bonne lecture. Le roman est étonnant dans plusieurs sens du terme, notamment dans sa construction qui ne m’a pas convaincue.
La Reine du noir, un thriller avant tout
Le résumé de La Reine du noir est alléchant et laisse envisager, de prime abord, qu’il s’agit d’un roman gothique plein de suspens qui se déroule en huis clos. Dans un sens, c’est bien ce qu’on y trouve… dans les premiers chapitres. Rapidement, le livre évolue vers un autre genre, qui s’approche sans doute plus d’un thriller, bien que j’ai eu du mal à savoir si c’était vraiment le cas.
J’ai senti qu’il y avait de la tristesse en toi. La douleur se fixe dans les gens.
À la lecture, j’ai eu l’impression que l’autrice elle-même ne savait pas dans quel genre s’inscrivait son roman. J’admets ne pas avoir accroché avec le style d’écriture, trop familier parfois pour moi, mais ça ne m’a pas empêché de lire le livre jusqu’au bout. L’aspect sombre de l’intrigue me poussait à avancer dans ma lecture et la preuve en est, j’ai terminé le roman sans difficulté. Pour autant, je n’ai pas été enthousiasmée par la deuxième partie de l’histoire, trop clivante à mes yeux.
Des incohérences dans l’intrigue et les personnages
En réalité, je n’ai pas vraiment saisi l’évolution de l’histoire dans La Reine du noir de Julia Bartz. Les personnages m’ont paru caricaturaux et les dialogues entre eux, forcés. J’ai remarqué beaucoup d’invraisemblances dans l’intrigue et dans le déroulement des événements, ce qui m’a complètement fait sortir de l’histoire une fois passé le twist révélateur. Beaucoup de choses, à mon sens, ne tenaient pas vraiment la route. J’ai levé plusieurs fois les yeux au ciel face aux personnages qui se comportaient plus comme des collégiennes que des trentenaires et surtout, face à la plupart des scènes de sexe qui ne font pas avancer l’histoire.
Les châtiments appropriés finissent toujours par être infligés à ceux qui le méritent. Et souvent, dans cette vie même.
Je n’ai pas eu l’impression que le livre savait ce qu’il souhaitait être. L’intrigue de départ est bonne, comprenant un grand nombre d’idées intéressantes pour créer une atmosphère pesante et sinistre. Cependant, l’agencement final est étonnant, voire détonnant, et m’a paru presque bancal. C’est une sensation difficile à décrire, mais j’ai eu l’impression que l’intrigue et ses personnages ne tenaient pas la route et n’étaient pas cohérents sur toute la durée du roman.
En bref, une lecture perturbante
En bref, je ressors surtout perturbée de ma lecture de La Reine du noir de Julia Bartz. Ce n’était pas ce à quoi je m’attendais, mais au-delà de ça, je n’ai surtout pas bien compris l’idée derrière cette histoire. Les personnages et l’intrigue ne m’ont pas paru cohérents et je n’ai pas réussi à saisir ce que le roman souhaitait être. Malgré tout, j’ai lu le roman jusqu’au bout en souhaitant connaître son dénouement, preuve sans doute que plusieurs éléments ont réussi à capter mon attention.
Pour résumer
Avez-vous déjà entendu parler de La Reine du noir de Julia Bartz ? Avez-vous envie de le découvrir ?
Si le livre vous intéresse, vous pouvez le retrouver ici.
Autrice : Julia Bartz (américaine) – Genre : Thriller – Date de publication originale : 2023 – Editions : Sonatine – Nombre de pages : 448
Article écrit dans le cadre d’une collaboration commerciale non rémunérée – service de presse
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2 Comments
Caroline - Le murmure des âmes livres
29/07/2024 at 08:14J’avais repéré ce livre mais il me tentait moyennement. Déjà, j’ai trouvé la couverture trop inspirée de ce que fait Monsieur Toussaint Louverture (en moins bien), et je trouve ça dommage de ne pas avoir son propre style. C’est un point qui n’est pas important j’en conviens et qui n’enlève rien à la qualité du texte de l’autrice, mais ça me gêne un peu. Et ce que tu dis à propos des invraisemblances et incohérences me laisse penser que ce livre n’est pas pour moi. Mais qui sait, un jour je me laisserais peut-être tenter.😊
Parlons fiction
30/07/2024 at 23:35Je m’étais fait la même réflexion lors de la parution du roman : la couverture est largement inspirée du style des éditions Monsieur Toussaint Louverture. Même si ce n’est pas un point essentiel à un roman, cela retire un peu de son identité propre. Si jamais tu te laisses tenter par le roman, j’espère qu’il te plaira davantage qu’à moi ! Je reste évidemment là pour en parler et échanger à son sujet ☺️