Grâce à Babelio, j’ai découvert à sa sortie la bande-dessinée Ça va aller d’Alice Colin. Je n’en avais pas entendu parler avant sa publication en juin 2023. J’étais curieuse de découvrir ce récit autobiographique sur une jeune adulte atteinte de dépression. Ça va aller est un roman graphique bienveillant qui aborde avec humour et douceur des sujets difficiles.
Résumé
Je m’appelle Alice, et quand cette histoire commence, j’ai dix-sept ans. Je change de lycée, je rencontre des personnes super chouettes, et globalement tout va bien. Enfin, il y a comme quelque chose qui me pèse un peu ces derniers temps. Je vois mal ce que c’est, mais c’est sans doute pas bien grave. Et puis un jour, quelqu’un mange le mauvais animal, tout le monde est confiné chez soi et, à partir de là, ça devient de plus en plus difficile de se dire que « ça va aller »…
Ça va aller, malgré tout
Alice, héroïne de cette histoire, mais également autrice et dessinatrice de cette BD, a 17 ans lorsque tout commence. Elle change de lycée, fait de nouvelles rencontres, se prépare à l’entrée dans les études supérieures. Depuis quelque temps, elle a l’impression que quelque chose la suit, voire la colle, sans vraiment comprendre de quoi il s’agit. Soudain, la crise sanitaire de la Covid-19 impose le confinement et tout bascule. Son quotidien face à un ordinateur la dévore et c’est officiel, il est de plus en plus difficile pour elle de se dire que tout ira bien.
La dépression agit comme une lentille déformante, qui filtre la réalité, et n’en garde que les mauvais côtés. Souvent, je ne ressens tellement rien que la tristesse me manque.
Dans Ça va aller, Alice Colin aborde le sujet délicat de la dépression. Les dessins sont à la fois doux et mignons, aux traits arrondis, ce qui offre un contraste agréable entre le sujet abordé et le trait de crayon. Ce récit autobiographique est empreint d’une grande honnêteté et surtout, teinté d’espoir. L’histoire mêle à merveille émotions et humour.
Un récit autobiographique émouvant
La vie d’Alice m’a touchée et je me suis retrouvée dans son personnage. Moi-même étudiante lors du confinement, ses inquiétudes et son quotidien ont fait écho à mes propres souvenirs. L’allégorie de la dépression, associée à une substance collante qui suit l’héroïne, est ingénieuse. Cette petite créature, à la fois sombre, mais aussi rassurante, permet de personnifier la maladie qui suit Alice tout au long des pages. Ce roman graphique a été une belle découverte, autant par ses dessins que par les thèmes qu’il aborde.
Vous n’êtes pas « en retard sur la vraie vie », c’est parfaitement normal d’avoir des périodes un peu nulles, ça arrive à tout le monde.
Ça va aller est un très bon roman graphique pour mieux comprendre la dépression et la façon dont celle-ci s’implémente dans le quotidien. Alice Colin profite de cette bande-dessinée pour aborder d’autres sujets contemporains tout aussi intéressants : l’éco-anxiété, la difficulté de s’orienter professionnellement, la difficulté de créer et entretenir des relations interpersonnelles et surtout, l’importance de la santé mentale. Cette BD est un témoin d’une jeunesse qui se cherche, qui se construit et qui doit faire face aux conséquences de la crise sanitaire et écologique.
En bref, une bande-dessinée bienveillante sur un sujet délicat
En bref, Ça va aller d’Alice Colin est un roman graphique autobiographique qui traite avec réalisme et bienveillance le sujet de la dépression. Alice est attachante et je me suis retrouvée dans sa jeunesse brouillée, effacée au profit d’une crise sanitaire inédite qui n’a fait qu’amplifier sa maladie. Les dessins paraissent doux et ajoutent une touche d’espoir à ce récit honnête d’une jeune adulte qui se construit. Si le sujet vous intéresse, je vous recommande de découvrir cette bande-dessinée.
Pour résumer
Avez-vous déjà entendu parler de Ça va aller d’Alice Colin ? Avez-vous envie de découvrir ce roman graphique ?
Si le livre vous intéresse, vous pouvez le retrouver ici.
Autrice : Alice Colin (française) – Genre : Contemporain – Date de publication originale : 2023 – Editions : Hachette – Nombre de pages : 224
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7 Comments
Aïkà De Lire Délire
30/07/2023 at 18:52Hello Élodie 🌞 Merci pour cette découverte attendrissante… Et oui, la dépression, qu’on l’ait vécue ou non, est un sujet important à ne surtout pas prendre à la légère… En tout cas, j’ai épinglé ton article sur Pinterest dans ma wishlist 😉 Bien à toi
Parlons fiction
31/07/2023 at 20:48La dépression est un sujet délicat, mais particulièrement bien traité dans le roman graphique d’Alice Colin. C’est un livre accessible qui donne un aperçu concret de ce que vivent les personnes atteintes de dépression, tout en gardant une vraie touche d’espoir qui teinte le livre tout au long de la lecture. Merci à toi pour ton passage par ici 😊
Sacha
30/07/2023 at 19:02Je l’ai remarquée dans ma médiathèque mais pas encore empruntée. Merci pour ce rappel !
Parlons fiction
31/07/2023 at 20:44Si tu as l’occasion de la découvrir, je te la recommande. C’est une lecture étonnamment « réconfortante », malgré le sujet. L’autrice pimente son récit d’humour et d’espoir 😊
Vingt et une pages
31/07/2023 at 19:21Une BD au sujet important, je l’avais repéré sur Babelio mais j’hésite à me lancer a cause des illustrations (ou plutôt du manque de couleur). Et surtout, j’ai déjà une autre bande dessinée sur la dépression qui m’attend dans ma pile à lire. Cela dit, celle-ci traite de pas mal d’autres sujets également. Merci pour ton avis !
Parlons fiction
31/07/2023 at 20:45Je comprends en ce qui concerne les illustrations, c’est vrai qu’elles ne sont qu’en noir et blanc ! Personnellement, ça me m’a pas dérangé, mais ça peut sans doute ne convenir à tous les lecteurs 😊
Vingt et une pages
31/07/2023 at 22:23Oui, c’est vraiment l’aspect monochrome qui m’a fait douter. Mais vu ce que tu en dis, le message est très bien transmis malgré ce détail, donc il suffirait peut-être juste que je me lance pour apprécier l’ensemble. 😉