Après un an d’attente, j’ai enfin découvert la suite des aventures d’El et Orion avec le deuxième tome de la trilogie Scholomance écrite par Naomi Novik, Promotion Funeste. Si j’avais lu le premier livre, Éducation meurtrière, sans ne rien connaître de l’histoire, mes attentes pour Promotion Funeste étaient grandes. Et l’autrice a réussi à toutes les combler. En quelques pages seulement, j’étais de retour dans cette école aux allures de geôlier, dans cet univers sombre et menaçant avec ses monstres, les mâlés, qui n’hésitent pas à déchiqueter les élèves par surprise. Du début à la fin, j’ai savouré cette lecture.
Avant-propos : Promotion funeste de Naomi Novik est le deuxième tome de la trilogie Scholomance. Si vous n’avez pas lu le tome précédent, Éducation meurtrière, cette chronique risque de comporter des spoilers sur l’intrigue du premier livre.
Résumé
À la Scholomance, El, Orion et leurs camarades sont enfin en terminale, année sur laquelle plane le spectre de la remise des diplômes, rite de passage mortel… au sens propre. El est déterminée : ses amis et elle survivront. Pourtant, ce but paraît de plus en plus difficile à atteindre à mesure que la violence de l’école s’intensifie. Jusqu’à ce qu’El se rende compte que, parfois, pour gagner la partie, il faut changer les règles du jeu.
Retour à l’école : la Scholomance
Dans Promotion funeste, on retrouve les personnages là où on les avait laissés à la fin du tome un. Après avoir réussi à nettoyer la salle des diplômes de tous les monstres qui s’apprêtaient à dévorer les élèves, El et sa promotion se retrouvent en terminale. Ce sont eux qui, cette année, devront affronter la remise des diplômes et lutter pour leur survie s’ils veulent sortir de l’école. C’est le principal enjeu de ce deuxième livre : l’année de tous les espoirs, mais aussi celle de tous les risques.
Je suis encore dans la Scholomance, et tous les miracles qui surviennent ici ont un coût.
Si j’avais eu des difficultés à entrer dans l’histoire lors de ma lecture du premier tome, Éducation meurtrière, à cause des chapitres très denses en informations, je suis ravie de constater que ce ne fut pas le cas avec Promotion funeste. J’aurais tout de même apprécié l’ajout d’un bref résumé du premier livre avant le premier chapitre de ce tome deux, ce qui m’aurait sans doute permis de me souvenir plus facilement du nom des personnages. Malgré cela, j’étais tout de même de retour à la Scholomance en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. Dès les premières pages, j’ai retrouvé l’ambiance qui m’avait séduite il y a un an avec le premier livre.
Un roman en deux temps
L’action n’est pas présente de façon uniforme dans Promotion funeste et cela se ressent dès le départ dans la narration. Personnellement, cela ne m’a pas dérangé car j’ai adoré voir les personnages évoluer, interagir entre eux et pouvoir en apprendre davantage sur cet univers sombre et inquiétant qui entoure la Scholomance. Pour autant, je pense que cela pourrait ralentir la lecture de certains lecteurs.
La première partie du roman est consacrée à une grande introspection de la part d’El et à l’évolution des élèves. La remise des diplômes arrive à grands pas et au-delà de la lutte quotidienne pour survivre, il faut préparer celle qui aura lieu le jour J en formant des alliances. La seconde partie du livre s’accélère et va crescendo, une fois le deuxième semestre enclenché.
L’évolution spectaculaire du personnage principal
Promotion funeste met un fort accent sur l’évolution des personnages et notamment le changement qui s’opère dans l’esprit d’El. L’évolution est drastique. D’un être solitaire et égoïste par nécessité, elle devient un élément moteur pour toute la promotion de terminales.
Maman a passé beaucoup de temps, durant ma petite enfance, à me rappeler gentiment que les gens sont loin de penser à nous aussi souvent qu’on l’imagine, car ils sont bien trop occupés à s’inquiéter de ce que les autres peuvent penser d’eux. Je croyais l’avoir écoutée, mais il s’avère que non. J’étais quelque part convaincue que tout le monde me jugeait ou me jaugeait sans arrêt, alors que je n’occupais pas la moindre place dans leur esprit. J’ai eu le plaisir de découvrir cette vérité excitante lorsque, soudain, un nombre important d’élèves s’est mis souvent à penser à moi. Le contraste a été saisissant.
Les relations amicales au sein de la Scholomance sont davantage explorées, ce qui permet de mieux comprendre les personnages qui gravitent autour d’El. Chaque personnage a ses propres envies et ambitions, et Naomi Novik ne met pas ça de côté. Au contraire, elle l’exploite pour créer un ensemble de personnages forts autour du personnage principal.
La relation entre El et Orion prend, elle aussi, un nouveau tournant. Je suis la première surprise à l’admettre, mais j’ai aimé la direction choisie par l’autrice. Sans être au cœur de l’intrigue, cette relation amoureuse offre une parenthèse d’émotions bien choisies et presque nécessaires dans cette histoire très sombre. Cette relation permet également de réellement découvrir Orion Lake et j’ai pu m’attacher à lui. Mais l’autrice va au-delà des personnages et exploite Promotion funeste pour définir des contours plus précis à son univers.
Un univers qui se précise
J’ai adoré retrouver l’univers de Naomi Novik avec sa trilogie Scholomance. Cet univers que j’avais aimé découvrir dans le premier livre est poussé encore plus loin avec cette suite qui permet de mieux en cerner les contours.
Retrouver la Scholomance m’a fait un bien fou. Avec une ambiance à la dark academia, Promotion funeste explore davantage les enjeux de ce monde dans lequel la magie est aussi fascinante que létale. L’école possède sa propre volonté et cela est pleinement explicité dans le livre. Elle est elle-même vivante, pense et agit. Cela permet d’enfin comprendre pourquoi elle s’en prend autant à El depuis son incorporation à la Scholomance. Cela donne presque l’impression que les élèves évoluent dans un bâtiment qui respire et suit ses propres objectifs. Ce qui, en soi, donne froid dans le dos.
Il n’y a rien de plus précieux que d’avoir le choix.
La fin de ce deuxième tome m’a fait ressentir exactement la même chose que lors du dénouement du premier livre : une frustration intense couplée d’une irrésistible envie de connaître la suite. Naomi Novik sait y faire pour conclure ses romans de façon spectaculaire et donner l’envie de dévorer la suite. Pour cela, il faudra sans doute attendre encore quelques mois avant que le troisième tome de cette trilogie ne soit traduit en français.
En bref, une lecture parfaite
En bref, avec Promotion Funeste de Naomi Novik, j’avais beaucoup d’attentes. Et elles ont toutes été comblées. L’écriture de l’autrice peut parfois paraître brute et les digressions de ses personnages trop présentes, mais j’ai adoré chaque chapitre de ce deuxième tome. Je ne me suis pas ennuyée une seconde et je suis fascinée par la tournure que prend cette histoire. L’univers sombre est davantage creusé, les personnages ont tous droit à une évolution qui leur est propre et les changements qui s’opèrent en El m’ont captivés. Avec un dénouement pareil, je n’ai qu’une seule hâte : découvrir la fin de cette trilogie avec le troisième tome lorsqu’il sera publié en France.
Pour résumer
Connaissez-vous Naomi Novik ? Est-ce que vous avez envie de découvrir sa trilogie Scholomance ?
Si le livre vous intéresse, vous pouvez le retrouver ici.
Autrice : Naomi Novik (américaine) – Genres : Fantastique, Young-Adulte – Date de publication : 2022 – Editions : Pygmalion – Nombre de pages : 376
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