Je choisis parfois mes lectures au hasard et c’est de cette façon que je suis tombée sur L’effet coccinelle de Yann Bécu. Le résumé de ce roman de science-fiction décalé m’a tout de suite intéressée. Des extraterrestres responsables de la création des Hommes cherchent à réparer une erreur qui risque de mettre en péril leur expérience. Avec humour, l’auteur met en scène une comédie théologique qui m’a rappelé De bons présages (Good Omens), écrit par Neil Gaiman et Terry Pratchett. Grâce à des personnages maladroits, peu fiables, mais attachants, L’effet coccinelle tourne en dérision les agissements des Hommes à travers une comédie de science-fiction totalement décalée.
Résumé
Spoiler : Dieu n’existe pas ! (Mais les extraterrestres, oui !)
En voilà un projet » au-da-cieux » pour la centième planète : l’ HOMO SAPIENS ! Nos chefs étaient ravis. Charge à nous, simples larbins de la Création, de veiller au suivi du chantier. On ignorait alors qu’atteindre un score de paix potable avec une créature pareille, ça allait être si compliqué.
Depuis des millénaires, on prend possession de corps humains et on prêche discrétos les vertus de la paix. Verdict ? Peut mieux faire. En ce XXIe siècle, on redoute même un imminent foutoir apocalyptique. Notre mission : éliminer une » preuve divine « . Sur le papier, la routine… Mais à force de vivre dans ces peaux imparfaites, toute la chimie humaine s’est imposée à nous : coups de chaud, de froid, de pompe, de blues, de foudre, de gueule… Et malgré nos centaines de milliers d’années au compteur, rien ne nous y avait préparés !
Une comédie originale
Dans L’effet coccinelle, la race humaine a été créée par des extraterrestres qui cherchent à s’assurer que les hommes atteignent un niveau de paix suffisant avant de partir créer la vie sur d’autres planètes. Parmi ces êtres supérieurs, on trouve les Boueux, les petites mains qu’on envoie sur Terre pour corriger des erreurs et s’occuper des basses besognes dont personne ne veut entendre parler. Ici, nous suivons trois Boueux envoyés sur Terre pour une mission importante : éliminer une “preuve divine” qui risque de mettre en péril les croyances humaines et d’entraîner des conséquences irréparables.
Notre problème, c’est le point de vue rétréci des humains. Notre problème, c’est l’agencement de leur cerveau, avec quinze mille sous-réseaux neuronaux essentiels que le Service Bio n’a pas connectés au reste…
D’entrée de jeu, le roman de Yann Bécu donne le ton : L’effet coccinelle est une histoire pleine d’humour et de second degré. C’est d’ailleurs ce qui lui donne tout son charme. Au cours du roman, on suit le parcours de trois Boueux qui n’ont rien d’héroïque, ce sont de véritables bras cassés dans leur monde, mais aussi dans le nôtre. Chaque tentative de mener une mission à bien se termine souvent dans un fiasco total, entraînant bien plus de complications que prévu. Ce roman est une comédie de science-fiction et j’ai particulièrement aimé l’humour grinçant et l’autodérision des personnages. Les extraterrestres étant responsables de la création de la race humaine, ils prennent du recul vis-à-vis de son comportement et cela m’a souvent fait sourire. A travers l’humour, l’auteur développe des réflexions intéressantes sur l’être humain et forme une critique sociale intéressante sur le sens que l’on donne à nos vies.
Un rythme discontinu
Les personnages sont originaux et j’ai aimé les suivre, car ils sont loin d’être des héros. Leurs idées sont parfois bancales, leurs bourdes phénoménales, mais pour autant, la petite bande des Boueux est attachante. J’ai eu la sensation de suivre une bande d’amis de loin, de rire d’eux, mais aussi avec eux.
J’ai rien contre le meutre, vous savez bien… Mais à la chaîne, là, non… Faut quand même que ça reste un plaisir.
La structure du récit m’a un peu étonné au départ, mais elle fonctionne parfaitement : une intrigue secondaire, liée à la première, s’immisce entre les chapitres de l’intrigue principale pour donner une autre vision des événements. Le rythme du roman est plutôt inégal entre la première et la seconde partie. L’action qui a lieu justifie en partie ce changement, et si cela n’a pas gêné ma lecture, cela l’a tout de même ralenti. Le début du roman m’a semblé un peu lent et j’ai eu du mal à accrocher, mais passé le premier tiers, j’étais lancée et ma lecture était bien plus fluide.
En bref, une jolie découverte
En bref, L’effet coccinelle de Yann Bécu a été une très belle découverte. C’est un roman particulier, un ovni en son genre, qui ne plaira sans doute pas à tout le monde. Pour autant, son côté décalé en fait une comédie théologique prenante et très intéressante à découvrir. L’originalité de l’histoire et ses personnages m’ont fait passer un bon moment et je suis ravie d’avoir découvert cet auteur français. Si le résumé de L’effet coccinelle vous parle, je ne peux que vous recommander de le découvrir à votre tour.
Pour résumer
Avez-vous déjà lu un roman de Yann Bécu ? Avez-vous envie de découvrir L’effet coccinelle ?
Si le livre vous intéresse, vous pouvez le retrouver ici.
Auteur : Yann Bécu (français) – Genre : Science-fiction – Date de publication originale : 2021 – Editions : Pocket – Nombre de pages : 416
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