Ma passion pour les romans gothiques m’a récemment poussé à vouloir découvrir de nouveaux auteurs qui proposent des livres s’inscrivant dans ce genre. C’est après quelques recherches sur Internet que je suis rapidement tombée sur Wendy Webb, une autrice américaine, encore inconnue pour moi, qui a déjà publié plusieurs romans qui me semblaient très intéressants. Après une lecture en demi-teinte de son premier roman L’incroyable histoire d’Halcyon Crane, pour lequel vous pouvez retrouver ma chronique ici, j’ai décidé de me lancer à l’aventure avec un autre de ses titres qui a été publié en 2014 : The Vanishing. Malheureusement pour moi, ce fut ma première déception de l’année 2020. Bien que le roman se présentait très intriguant et ai été très divertissant à lire, j’en attendais plus.
Avant-propos : J’ai lu ce roman en version originale, en anglais. Pour le moment, il n’a pas été traduit en français.
Résumé (VO)
Recently widowed and rendered penniless by her Ponzi-scheming husband, Julia Bishop is eager to start anew. So when a stranger appears on her doorstep with a job offer, she finds herself accepting the mysterious yet unique position: caretaker to his mother, Amaris Sinclair, the famous and rather eccentric horror novelist whom Julia has always admired . . . and who the world believes is dead.
When she arrives at the Sinclairs’ enormous estate on Lake Superior, Julia begins to suspect that there may be sinister undercurrents to her « too-good-to-be-true » position. As Julia delves into the reasons of why Amaris chose to abandon her successful writing career and withdraw from the public eye, her search leads to unsettling connections to her own family tree, making her wonder why she really was invited to Havenwood in the first place, and what monstrous secrets are still held prisoner within its walls
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The Vanishing : une ébauche d’intrigue intéressante, mais rapidement décevante
Le pitch de l’histoire et l’intrigue me semblaient très intéressants au départ. Julia, une jeune femme tout juste veuve à qui la vie vient de tout prendre, se retrouve seule et croule sous les dettes. À sa grande surprise, un homme débarque un jour lui proposant de tout quitter pour devenir la dame de compagnie de sa mère, une autrice de renom que tout le monde croit décédée. En échange, il lui promet que le monde l’oubliera elle aussi. Ni une ni deux, elle accepte et fonce tête baissée dans un brouillard de mystères.
Le premier chapitre était très captivant : une excellente entrée en matière. Le ton était donné dès les premières pages. Au départ, je pensais que ce roman souhaitait s’aventurer sur de l’originalité, apportant çà et là des touches de nouveauté aux intrigues de romans gothiques plus « classiques » qui peuvent exister. Cependant, j’ai rapidement été déçue. Les nombreux mystères qui étaient soulevés, et qui auraient pu faire de ce livre une petite pépite, se retournaient souvent à la dernière minute pour retrouver un chemin narratif plus « classique ». J’ai aussi été très perturbée par certaines scènes, notamment une, qui ne trouve aucune explication une fois le roman refermé. Certes, elle ajoute du mystère, mais comme ce dernier n’est jamais réellement levé, j’ai eu l’impression que cette scène était un ajout purement inutile pour titiller l’esprit du lecteur et lui donner envie de lire la suite… Cela m’a donné l’impression d’être « trompée » en tant que lectrice, et cela n’est jamais très agréable.
Un autre point qu’il me semble important à souligner, est le rythme de l’histoire qui est assez lent. Personnellement, cela ne m’a pas réellement dérangé. Cependant, je pense que c’est important à relever : certains passages étaient vraiment frustrants. Au lieu de révéler dans l’instant la vérité, de soulever un mystère, les personnages se disaient simplement « allons nous coucher d’abord, nous reparlerons de tout ça demain ». Parfois, ces choix étaient vraiment très énervants car ils revenaient souvent.
Time and experience have a funny way of altering one’s recollections of the past.
Des personnages trop beaux pour être vrais ?
J’ai rencontré une certaine « gêne » vis-à-vis des personnages qui sont présentés dans The Vanishing. Rien qui ne m’a vraiment dérangé durant ma lecture, mais je sentais que quelque chose clochait. Tout d’abord, je ne me suis pas du tout attachée à Julia, le personnage principal de l’histoire. Elle me semblait beaucoup trop naïve pour apparaître comme un personnage réaliste. Ses choix, dans certaines situations, étaient parfois difficiles à comprendre et pouvaient aller jusqu’à être illogiques et invraisemblables. Ensuite, les autres personnages qui l’entourent me semblaient, eux, un peu trop « lisses ». Excepté le personnage d’Amaris Sinclair, la fameuse autrice disparue, les autres m’ont semblé assez creux. Une impression bien étrange…
Entre incohérences et dénouement décalé
Mes remarques précédentes sont évidemment à nuancer. Ma lecture de ce roman ne fut pas difficile, il se lit d’ailleurs relativement vite et n’est pas très long. J’ai passé un moment très divertissant et j’ai aimé découvrir l’histoire et où menait chacun des mystères soulevés, bien que j’ai été assez déçue quand, en grattant un peu, je n’ai pas spécialement aimé ce que j’ai trouvé derrière.
J’ai beaucoup apprécié l’ambiance qui se dégageait du roman. On ressentait facilement la puissance de la grande demeure familiale qu’est Havenwood, la lourdeur de ses murs et son atmosphère.
Je suis d’avis que la fin d’un livre peut changer la perception que l’on a de notre lecture. Ici, cela a malheureusement été l’inverse. Le dénouement a enfoncé le clou : une fin, comme pour le roman précédent, un peu trop belle pour moi… Elle me paraît disproportionnée en comparaison des événements qui ont lieu tout au long du roman. Elle me paraît trop simple, trop facile, trop lisse : complètement en décalage avec le reste du livre.
En bref, un roman divertissant mais décevant
The Vanishing de Wendy Webb se lit rapidement et je ne me suis pas spécialement ennuyée lors de ma lecture. Cependant, l’ensemble reste décevant. Le tout ne prenait pas une forme cohérente, les personnages me paraissaient trop légers et le dénouement m’a réellement fait l’effet d’une douche froide : trop simple, trop facile, trop « tout est bien qui finit bien ». A voir si je retenterai à l’avenir, ou non, de découvrir une nouvelle fois un autre roman de Wendy Webb.
Pour résumer
Connaissez-vous Wendy Webb ? Avez-vous déjà lu un de ses romans ?
Si le livre vous intéresse, vous pouvez le retrouver ici.
Autrice : Wendy Webb (américaine) – Genre : Fantastique – Date de publication originale : 2014 – Editions : Hyperion – Nombre de pages : 286
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